Lors d’une réunion devant la Commission des finances de l’Assemblée populaire nationale, Mohamed Arkab, en charge des Hydrocarbures et des Mines dans le gouvernement algérien, a dévoilé les grandes orientations pour l’année 2026. Le secteur vise une croissance de 2 % de la production d’hydrocarbures, atteignant ainsi 193 millions de tonnes équivalent pétrole. Cette hausse est attendue grâce à l’augmentation de la production de pétrole brut et de gaz naturel.
Objectifs de croissance et transition énergétique
Jusqu’à fin septembre 2025, les exportations d’hydrocarbures ont engendré 31 milliards de dollars, et les investissements ont atteint 5 milliards de dollars. Ces chiffres reflètent la stabilité du secteur malgré une baisse de 15 % du prix du pétrole algérien, avec une moyenne de 71 dollars le baril.
Projets industriels et modernisation du secteur
Mohamed Arkab, le ministre d’Etat chargé des Hydrocarbures et mines a mis en avant plusieurs projets industriels en cours, notamment une nouvelle raffinerie à Hassi Messaoud avec une capacité annuelle de 5 millions de tonnes. Des infrastructures à Skikda pour le craquage du fuel et la conversion de naphta à Arzew sont également en développement pour la production de carburants. En pétrochimie, des complexes pour la production de polypropylène et de LAB (alkylbenzène linéaire) visent à augmenter la transformation locale et la création de valeur ajoutée.
Avancées dans le secteur minier et initiatives écologiques
Le ministre a également détaillé les projets miniers en cours, incluant la mine de fer de Gara Djebilet et le complexe de phosphate à Tebessa. Au premier semestre 2025, les exportations de phosphate ont atteint 900’000 tonnes, générant plus de 80 millions de dollars.
Dans les efforts environnementaux, l’Algérie poursuit ses engagements avec un plan visant à réduire les émissions de méthane. Un programme de reboisement sur dix ans prévoit la plantation de 520’000 hectares, avec un financement de plus d’un milliard de dollars. Le budget sectoriel 2026, s’élevant à 129 milliards de dinars, inclut des fonds pour l’électrification de sites miniers, la recherche géologique et la désalinisation de l’eau de mer.

