Depuis la fin du mois de juillet 2024, les relations entre la France et l’Algérie sont au bord de la rupture, marquées par une crise profonde. Selon le cardinal Jean-Paul Vesco, archevêque d’Alger, la source principale de ces tensions réside dans le refus persistant de la France de reconnaître pleinement son passé colonial en Algérie.
Il décrit la colonisation comme une « violence » perpétrée sur le peuple algérien, et souligne que le mutisme sur cette histoire contribue à maintenir les frictions actuelles entre les deux nations.
Réconciliation des Mémoires : Un Appel à l’Action
Le cardinal Vesco plaide pour une « réconciliation des mémoires », affirmant qu’il est crucial de reconnaître notre passé non pas pour blâmer, mais pour libérer les générations futures. Il considère cette démarche comme indispensable pour bâtir une fraternité authentique entre les peuples. Pour lui, ce n’est pas seulement un message religieux, mais un appel sincère à l’amitié et à la vérité.
Une Blessure Mémorielle Persistante
En Algérie, la douleur causée par l’histoire coloniale reste profondément ancrée et non apaisée, a déclaré Vesco, qui vit dans le pays depuis plus de deux décennies. Il témoigne d’une souffrance qui est autant historique qu’intime. Pendant ce temps, en France, de nombreux opposants, dont le ministre des Transports, montrent de plus en plus leur désaccord face à toute suggestion de reconnaissance des atrocités coloniales.
Lors d’une audience non publique avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune, le cardinal a décrit cette rencontre comme un moment de confiance mutuelle, sans divulguer les détails de leur discussion.