La compagnie algérienne Sonelgaz et l’entreprise espagnole Duro Felguera sont en désaccord concernant un projet de centrale électrique en Algérie. Le différend, désormais transféré devant une instance d’arbitrage internationale, concerne une réclamation de 413 millions d’euros par la partie algérienne. Tout ce qu’il faut savoir dans cet article.
Un Litige sur une Centrale Électrique en Algérie
Les complications sont liées à la construction d’une centrale électrique à cycle combiné située à Djelfa, projet initialement confié à Duro Felguera. Suite à des retards et défis techniques, l’entreprise espagnole a tenté de redéléguer cette responsabilité à PowerChina, mais cette initiative a été refusée par l’Algérie, exigeant le respect des termes originaux du contrat.
Impact financier sur Duro Felguera
Duro Felguera, n’ayant pour l’instant mis de côté que 100 millions d’euros à des fins de litige, considère ce conflit comme un lourd obstacle à son rétablissement économique, comme le rapporte Echorouk. Le plan de restructuration de la société prévoit, entre autres, l’annulation de sa dette bancaire et une renégociation d’un prêt public de 120 millions d’euros octroyé par le fonds espagnol SEPI, ce qui nécessite l’accord de l’Union européenne.
Des garanties financières de 55 millions d’euros sont actuellement gelées par Santander et Sabadell, deux banques espagnoles, jusqu’à ce qu’une issue favorable au litige soit accordée à Sonelgaz, compliquant ainsi la situation financière de l’entreprise. Malgré plusieurs tentatives de règlement à l’amiable par Duro Felguera, les autorités algériennes restent fermes sur la totalité de la somme exigée.
Conséquences pour l’avenir de Duro Felguera
La conclusion de ce contentieux pourrait être déterminante pour la survie de Duro Felguera, qui a informé ses créanciers de l’importance de cette affaire pour sa continuité opérationnelle. Le principal actionnaire de l’entreprise, le groupe mexicain Prodi, a proposé de fournir 10 millions d’euros en liquidités et de garantir 15 millions d’euros supplémentaires pour soutenir les secteurs de l’énergie, de l’ingénierie et de l’hydrogène. Par ailleurs, le plan de redressement de l’entreprise inclut une réduction de capital pour compenser les pertes et une réorganisation de l’actionnariat.
L’issue du litige algérien demeure cependant la priorité numéro un. Une sentence arbitrale défavorable pourrait entraîner la cessation de paiements. Enfin, l’entreprise espagnole est également confrontée à d’autres litiges internationaux, dont la somme cumulée dépasse 980 millions d’euros.