En visite à La Paz pour les 100 ans de la Fédération bolivienne, Gianni Infantino a promis qu’une Coupe du monde se tiendrait un jour en Bolivie. Une idée qui divise, dans un pays où les stades dépassent les 4.000 mètres d’altitude.
Infantino crée la surprise avec une promesse inédite
C’est un coup de tonnerre dans le monde du football. À l’occasion du centenaire de la Fédération bolivienne de football, Gianni Infantino a annoncé son intention d’amener une Coupe du monde en Bolivie. « Nous allons amener un Mondial ici, c’est sûr », a lancé le président de la FIFA devant les autorités locales à La Paz, sans préciser de date ni de catégorie.
Cette déclaration a immédiatement fait le tour du monde. Si certains y voient une ouverture historique vers un pays longtemps marginalisé, d’autres soulignent les défis colossaux que poserait une telle organisation dans les conditions extrêmes des Andes.
Une Coupe du monde à plus de 4.000 mètres d’altitude ?
La Bolivie détient plusieurs records insolites, dont celui de posséder les stades les plus hauts du monde. Le plus emblématique : El Alto, situé à 4.083 mètres d’altitude. Ces hauteurs vertigineuses divisent depuis toujours. Le Brésil et l’Argentine, voisins puissants, dénoncent des conditions de jeu trop dures, tandis que les pays andins défendent un climat « naturel » et une avantage local légitime.
Pour rappel, en 2007, la FIFA avait interdit les matchs internationaux au-dessus de 2.500 mètres, avant de revenir sur sa décision face à la pression des pays concernés. Une Coupe du monde en altitude relancerait donc un débat brûlant sur l’équité sportive et la sécurité des joueurs.
Une promesse symbolique… mais loin d’être actée
Si l’annonce de Gianni Infantino a enthousiasmé les fans boliviens, le projet reste pour l’heure au stade de la promesse politique. Le président de la FIFA a précisé qu’il discutera du sujet avec Rodrigo Paz, le président élu de la Bolivie, également présent à la cérémonie. Pour qu’une Coupe du monde se tienne réellement dans le pays, il faudra convaincre les 211 membres votants de la FIFA et investir massivement dans les infrastructures. Mais une chose est sûre : la Bolivie vient d’entrer dans la conversation mondiale, et cette promesse d’Infantino pourrait bien changer le destin footballistique du pays.