Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie, a récemment exprimé ses inquiétudes quant à l’influence des États-Unis et du Royaume-Uni dans la politique linguistique algérienne.
Selon ses déclarations relayées par divers médias, il reproche à ces deux nations d’encourager l’utilisation croissante de l’anglais en Algérie, ce qui réduirait, selon lui, l’empreinte du français dans les sphères éducatives et administratives. Ancien ambassadeur à Alger à deux reprises, ses critiques s’inscrivent dans sa réputation de franc-parleur sur les liens franco-algériens.
Les initiatives linguistiques de l’Algérie : entre diversification et tradition
Depuis la rentrée scolaire 2022-2023, l’Algérie a introduit l’enseignement de la langue anglaise au niveau primaire, débutant avec les élèves de quatrième année. Cette réforme se poursuit pour étendre l’enseignement de l’anglais. Le gouvernement a décrit cette initiative comme un moyen d’enrichir les compétences linguistiques, sans intention de remplacer le français. Le français conserve son rôle éducatif, notamment dans le secondaire et l’enseignement supérieur, et demeure présent dans certaines communications administratives.
Les réactions aux propos controversés de Xavier Driencourt
Les déclarations de Xavier Driencourt ont été perçues comme une politisation d’une réforme interne par le gouvernement algérien. Accusant les ambassades américaine et britannique de promouvoir activement l’enseignement de l’anglais via des programmes éducatifs, il a mis en lumière des initiatives qui, selon des observateurs, existent depuis longtemps dans un cadre de coopération bilatérale normalisé.
Bien que les autorités algériennes n’aient pas commenté directement, ces programmes doivent être considérés dans le contexte des relations historiques et diplomatiques entre l’Algérie et la France. En Algérie, le français reste prédominant dans plusieurs secteurs, malgré les réformes visant le plurilinguisme.