Le gouvernement algérien vise une réduction historique du déficit à 12,4 % du PIB d’ici 2026. Entre diversification économique, hausse de la production et réformes budgétaires, l’Algérie trace la voie vers une croissance durable.
Réduction du déficit et stratégie de croissance en Algérie d’ici 2026
Selon le projet de loi de finances examiné par Reuters, le gouvernement algérien s’engage à diminuer son déficit budgétaire à 40 milliards de dollars d’ici 2026, ce qui représenterait 12,4 % du PIB. Cette initiative marquerait une réduction de 35,5 % du déficit par rapport à l’année précédente, malgré une forte augmentation des dépenses publiques planifiées. Cette stratégie est alignée avec le désir de promouvoir la croissance économique et de soutenir le pouvoir d’achat des citoyens.
Vers une diversification économique
Malgré la hausse des dépenses, une réduction anticipée du déficit est prévue grâce à la croissance attendue dans les secteurs non énergétiques, tels que l’agriculture, l’industrie et le bâtiment. En tant que membre notable de l’OPEP et important producteur de gaz, l’Algérie cherche résolument à élargir sa base économique afin de réduire sa dépendance aux revenus provenant des hydrocarbures. Le projet budgétaire est basé sur une estimation du prix du baril de pétrole à 60 dollars, avec une prévision de croissance économique de 4,1 % en 2026, légèrement inférieure aux 4,5 % espérés en 2025.
Défis et progrès économiques
Selon un rapport de la Banque mondiale, l’année 2025 devrait se terminer avec un déficit budgétaire de 14,5 % du PIB, en grande partie dû au déclin des revenus des hydrocarbures. Bien que des efforts aient été faits pour rationaliser les dépenses, ils n’ont pas suffi à compenser pleinement cette baisse.
En 2025, les revenus issus des hydrocarbures représenteront près de 43 % des recettes fiscales, mais cette proportion diminue progressivement au profit des recettes provenant d’autres secteurs, atteignant environ 13 % du PIB. L’Algérie prévoit d’augmenter sa production d’hydrocarbures de 2,5 % en 2025 pour améliorer ses revenus. Cependant, la balance courante devrait afficher un déficit de 6,6 % du PIB en raison de la baisse des exportations énergétiques et de l’augmentation des importations.
Stratégies pour l’avenir
Bien que l’économie non énergétique soit en pleine croissance, atteignant une hausse de 3,6 % en 2025, le fossé entre dépendance énergétique et résilience fiscale demeure vaste. La transition économique repose sur le renforcement de la fiscalité et l’élargissement de la base d’imposition. Malgré des progrès, la productivité industrielle doit s’améliorer. La volatilité des prix du pétrole et l’instabilité des marchés internationaux continuent de menacer l’équilibre budgétaire. Un effort soutenu vers une diversification économique durable est crucial pour réduire la vulnérabilité aux fluctuations du marché énergétique.