Le mercredi 8 octobre 2025, les législateurs allemands se sont prononcés contre un projet de loi permettant une naturalisation plus rapide après trois ans de résidence. Cette initiative avait été introduite par l’ancien gouvernement à majorité sociale-démocrate mais a été annulée après un vote de rejet. En tout, 450 parlementaires ont voté contre cette mesure tandis que 134 étaient en faveur.
Un changement de cap avec le nouveau gouvernement
Sous la direction du chancelier Friedrich Merz et de sa coalition de centre-droit, la promesse de revenir sur cette proposition a été tenue. Alexander Dobrindt, ministre de l’Intérieur, a expliqué que la naturalisation devrait récompenser l’intégration réussie plutôt que servir de motivation pour des migrations illégales. Cette décision est surtout notable dans un climat politique sensible suite à la bonne performance du parti d’extrême droite AfD aux élections précédentes.
Les détails de la proposition rejetée
Le projet rejeté ciblait les individus ayant réalisé une intégration exceptionnelle, incluant une maîtrise impressionnante de la langue allemande et des réussites académiques ou professionnelles significatives. Bien que cette mesure concernait principalement les professionnels qualifiés, son impact se serait limité à environ 1 % des naturalisations chaque année, selon les données disponibles. Les règles existantes continuent donc de s’appliquer, avec un délai de cinq ans de résidence pour obtenir la citoyenneté, une réduction issue d’une réforme précédente.
Les changements introduits dans la loi sur la naturalisation ont permis près de 300 000 nouvelles acquisitions de la citoyenneté allemande en 2024, une hausse notable de 46 % comparée à l’année 2023.