Au Maroc, les affrontements qui agitent le pays depuis une semaine ont entraîné un bilan humain lourd. Après le décès de deux manifestants par balles durant la nuit de mardi à mercredi, un troisième décès a été annoncé par le porte-parole du ministère de l’Intérieur mercredi. Les manifestants se comptent au nombre de 354 blessés, tandis que des arrestations massives, principalement de jeunes, ont été effectuées à l’appel du collectif anonyme GenZ 2012.
Maroc : Escalade de la violence dans les rues
Les manifestations, commencées samedi dans diverses villes, ont pris un tournant violent mardi avec une intervention musclée des forces de l’ordre contre des jeunes réclamant justice sociale et lutte contre la corruption. À Agadir, particulièrement à Lqliaa, les gendarmes ont tiré sur des manifestants accusés de vouloir investir une caserne, bien que des vidéos montrent des poursuites armées dans les rues.
Réactions internationales et silences nationaux
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a réagi en demandant une enquête impartiale sur ces incidents meurtriers. Il s’est dit préoccupé par les violences ayant causé trois morts et de nombreux blessés, tout en saluant l’ouverture au dialogue par le gouvernement marocain pour écouter le mécontentement de sa jeunesse. Pendant ce temps, le roi Mohammed VI n’a montré aucun signe d’engagement envers cette crise, choisissant plutôt de présider une commémoration familiale à Rabat en l’honneur de son père décédé.