Les prix du pétrole brut affichent une baisse notable en ce début de semaine, en raison de la probabilité d’une augmentation prochaine de la production par l’OPEP+. Ce changement intervient alors que le Kurdistan irakien a repris ses exportations via la Turquie et que la concurrence des producteurs américains, canadiens et guyaniens s’intensifie.
Le contexte global influence les prix du pétrole brut
L’ensemble de ces facteurs contribue à anticiper un excès de l’offre sur le marché international. Selon des analystes cités par le site spécialisé Prix du Baril, une hausse de 137’000 barils par jour pourrait être décidée lors de la réunion de l’OPEP+ programmée pour novembre 2025. Cette décision s’inscrit dans la stratégie de l’Arabie saoudite et de ses partenaires, qui cherchent à accroître leurs parts de marché même si cela implique des prix plus bas. Ce choix contraste avec la politique précédente de réduction volontaire pour maintenir les prix élevés.
Évolution des cours du Brent et du WTI
Ce mardi, à 13h30 à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre était coté à 66,08 dollars, affichant une baisse de 1,51 %. Du côté américain, le WTI chutait de 1,58 %, atteignant 62,45 dollars. Ces baisses de prix reflètent une certaine nervosité des marchés, en raison de l’anticipation d’une augmentation de l’offre mondiale.
Reprise des exportations du pétrole et incertitude géopolitique
L’annonce de la reprise des exportations pétrolières du Kurdistan irakien, stoppées depuis plus de deux ans, est venue s’ajouter au contexte actuel. Environ 150’000 à 160’000 barils par jour transitent actuellement par la Turquie et pourraient augmenter jusqu’à 230’000 barils à l’avenir. Ces volumes supplémentaires pourraient accentuer le surplus à court terme. L’Algérie, en tant que membre de l’OPEP+, est attendue pour participer à cet effort collectif de production. Son gouvernement appuie la stratégie de l’alliance, balançant entre la protection de ses revenus pétroliers et la préservation de sa position au sein de l’organisation.
Cependant, des menaces géopolitiques telles que les attaques ukrainiennes contre les infrastructures pétrolières russes et l’instabilité au Moyen-Orient continuent de susciter des inquiétudes sur l’approvisionnement mondial. Ces éléments pourraient freiner la baisse actuelle des prix et stabiliser les cours à moyen terme, bien que la situation géopolitique mondiale reste imprévisible.