Dans son rapport de septembre 2025 sur la sécurité alimentaire, la Banque mondiale a noté un recul significatif de l’inflation alimentaire en Algérie. Le taux d’inflation a diminué de 7,3 % en mars 2025 à 5,1 % en août. Cette légère détente des prix est principalement due à la baisse des coûts de certains produits essentiels, même si des pressions persistent à cause des importations et de l’inflation mondiale.
Ce changement représente un répit partiel pour les foyers algériens, qui subissent une hausse du coût de la vie depuis 2024. Selon le rapport, ce progrès pourrait renforcer la capacité économique des ménages, malgré quelques vulnérabilités subsistantes.
Disparités en Afrique du Nord
Le rapport de la Banque mondiale souligne également une situation disparate dans la région. La Tunisie, bénéficiant d’une saison agricole favorable avec des précipitations supérieures à la normale, a récolté environ 1,9 million de tonnes de céréales. Cette réussite, accompagnée de politiques gouvernementales efficiences, a amélioré l’approvisionnement des marchés. En comparaison, la Libye, le Maroc et la Mauritanie continuent de faire face à une instabilité des prix, largement due à leur dépendance aux importations et aux aléas climatiques. L’accès aux produits de base reste irrégulier dans plusieurs zones.
Les défis alimentaires de l’Algérie
En Algérie, malgré certaines difficultés, des politiques publiques visant à stabiliser les marchés ont été mises en place. Toutefois, le rapport souligne l’importance d’investissements agricoles durables. Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a récemment évoqué un taux d’inflation global tombé à 3,8 %, signalant les impacts positifs des récents choix économiques. À l’échelle africaine, la Banque mondiale met en garde contre le risque de faim pour plus de 60 % des personnes d’ici à 2030, incitant les gouvernements à accélérer les réformes agraires et à améliorer la sécurité alimentaire.