Un an après sa prise de fonction, Bruno Retailleau dresse un bilan mitigé de sa gestion des relations franco-algériennes. Entre immigration, accord de 1968 et tensions diplomatiques, ses résultats restent limités malgré une ascension politique interne.
Bilan de Bruno Retailleau sur les relations Franco-Algériennes
Depuis qu’il a pris ses fonctions le 21 septembre 2024, Bruno Retailleau a placé le dossier de l’immigration au centre de son action, avec une attention marquée envers les ressortissants algériens. Parmi ses engagements figuraient le prolongement de la détention dans les CRA, l’amélioration du taux d’exécutions des OQTF, l’élaboration d’une nouvelle législation sur l’immigration, la limitation des régularisations de sans-papiers, et un durcissement des conditions de naturalisation.
Relations tendus avec l’Algérie
La gestion du dossier algérien par Bruno Retailleau n’a pas été particulièrement concluante. Ses fréquentes déclarations médiatiques acerbes à l’égard de l’Algérie ont exacerbé une situation déjà tendue, notamment après que le président Emmanuel Macron a reconnu la marocanité du Sahara occidental. La tentative de mettre fin à l’accord de 1968, régulant l’immigration algérienne en France, n’a pas abouti. Retailleau a usé de cet accord pour faire pression sur l’Algérie concernant le retour de ses ressortissants sous OQTF, mais sans succès, l’accord demeurant en vigueur.
Bilan et conséquences politiques
Le bilan d’un an de Retailleau en tant que ministre de l’Intérieur est peu reluisant. La seule note positive semble être son ascension politique au sein de sa formation politique. Sa focalisation sur l’Algérie et l’immigration algérienne a renforcé sa position au sein de Les Républicains, tout en améliorant sa notoriété dans les sondages. Cependant, concrètement, les résultats restent limités, et certaines de ses approches ont été contrecarrées par le président Macron lui-même. Concernant le cas de l’écrivain algérien Boualem Sansal, Retailleau n’a pas réussi à faire infléchir la position algérienne, s’ajoutant à la liste de ses échecs.