La ville de N’Djamena, capitale du Tchad, se trouve au centre d’une compétition intense entre deux grandes compagnies aériennes : Air Algérie et Royal Air Maroc (RAM). Les vols vers cette destination ne relèvent pas seulement d’une concurrence commerciale, mais représentent aussi un enjeu stratégique majeur.
Concurrence Aérienne : Air Algérie et Royal Air Maroc sur la ligne Alger–N’Djamena
Lors d’un événement important tenu à Alger le 4 septembre, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a exhorté le directeur général d’Air Algérie à ouvrir une liaison directe vers N’Djamena. Le dirigeant de l’entreprise, Hamza Benhamouda, a prévu un lancement pour l’hiver prochain, bien que la date précise reste à déterminer. Cette nouvelle ligne devrait renforcer la position d’Air Algérie sur le continent africain.
Réactions des compagnies aériennes
Dans un contexte de renforcement de son réseau en Afrique, Air Algérie a déjà envisagé d’intégrer N’Djamena parmi ses nouvelles destinations pour la saison hivernale 2025/26. De son côté, Royal Air Maroc a réagi promptement en lançant deux vols hebdomadaires vers cette ville, soulignant l’importance stratégique de cette ligne. Le vol inaugural de RAM entre Casablanca et N’Djamena a eu lieu récemment, mais être le premier à ouvrir cette route ne signifie pas nécessairement un avantage sur la compagnie algérienne. Air Algérie peut compter sur des trajectoires de vols optimisées et des offres tarifaires attractives pour concurrencer efficacement.
L’importance du marché africain
Le marché africain, et plus spécifiquement la connexion avec N’Djamena, est d’une importance cruciale pour de nombreuses compagnies aériennes. Air Algérie prévoit de recevoir 16 nouveaux avions, ce qui facilitera l’ouverture de nouvelles lignes à travers le continent. L’objectif est de doubler le nombre de capitales africaines desservies depuis Alger.
Ces efforts illustrent clairement la stratégie des compagnies aériennes pour connecter l’Afrique aux autres continents tout en renforçant leurs principaux hubs. Ouvrir des lignes comme celle vers N’Djamena ne vise pas uniquement la rentabilité économique, mais aussi le développement de relations commerciales, touristiques et diplomatiques essentielles.