Ce lundi 15 septembre, un sommet exceptionnel se tient à Doha, rassemblant plusieurs dirigeants arabes et musulmans. L’objectif principal de cette rencontre est de formuler une réponse coordonnée à l’agression du territoire qatari par Israël. L’Algérie est représentée par son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf. Toutefois, le scepticisme persiste quant aux résultats concrets de cette réunion. Dans le meilleur des cas, une condamnation verbale de l’agression pourrait être émise, sans pour autant influencer la situation sur le terrain.
Sommet à Doha : divisions et silences gênants
Au-delà des divergences internes, certains pays de la région font face à des critiques pour leur inaction face aux événements à Gaza. Le Maroc, par exemple, entretient des liens étroits avec Israël, compliquant une prise de position collective. Récemment, une frappe aérienne israélienne a ciblé à Doha une délégation palestinienne participant à des négociations pour un cessez-le-feu. Cette attaque israélienne sur le sol qatari est sans précédent parmi les États du Golfe. L’escalade de tensions s’étend à d’autres pays de la région, incluant le Liban, l’Iran, le Yémen et la Syrie.
Perspective d’une réponse commune
Ce sommet conjoint de la Ligue des États arabes et de l’Organisation de la coopération islamique inclut des figures majeures telles que le président égyptien Abd el-Fatah al-Sissi, le président turc Recep Tayyip Erdogan et le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salmane. L’objectif est de renforcer la pression internationale contre Israël. Cependant, peu d’attentes sont placées sur l’adoption de mesures concrètes, telles qu’une révision des accords de normalisation ou l’application de sanctions économiques. Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères, a souligné l’absence de consensus même au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. Le projet de déclaration finale condamne l’agression contre le Qatar, la qualifiant de « violation flagrante du droit international ».
Doha : unité face aux tensions régionales
La déclaration finale de la réunion souligne la nécessité d’une solidarité collective et appelle à une défense unie du Qatar. Elle condamne les tentatives d’annexion des territoires palestiniens tout en affirmant la centralité de la question palestinienne. Malgré des attentes limitées, ce sommet réaffirme la déclaration de New York en faveur de la solution à deux États. Aucune décision radicale concernant les accords de normalisation n’est anticipée, même si la solidarité avec Gaza reste un point de discorde.