Récemment, le marché algérien du poulet traverse une phase de hausse des prix après une période de stabilisation. Le coût du poulet en gros s’établit entre 290 et 300,5 dinars par kilogramme, tandis qu’au détail, il atteint 340 à 350 dinars. Cette inflation, dépassant les 30 dinars par kilo en une semaine, est une préoccupation pour les consommateurs et les autorités, bien qu’elle soit avantageuse pour les producteurs.
En effet, quatre jours précédemment, les prix en gros étaient entre 250 et 260,5 dinars, et ceux au détail entre 290 et 310 dinars. La hausse rapide témoigne des tensions sur le marché et met à rude épreuve le budget des familles. Cependant, les producteurs de volaille bénéficient d’une amélioration notable de leur rentabilité.
Facteurs de la Hausse et Perspectives du Marché
Plusieurs raisons expliquent cette augmentation rapide des prix du poulet. Selon les experts, la demande intérieure connaît un regain, en partie à cause de la réouverture prochaine des établissements scolaires et universitaires, gros consommateurs de volaille. Le marché est dominé par des producteurs locaux qui, face à une demande croissante et une offre sous pression, augmentent leurs prix.
L’importation limitée accentue cette dynamique. Avec les mois d’été, la demande s’intensifie, augmentant ainsi la pression sur les prix. Les consommateurs doivent s’ajuster à ces changements tandis que les producteurs bénéficient de meilleures marges après une période difficile.
Consommation de Viande en Algérie : Défis et Habitudes
En 2025, la consommation de viande en Algérie reflète un dilemme : une demande accrue juxtapose une production nationale insuffisante. Chaque Algérien consomme en moyenne 22,7 kg de viande par an, la préférence allant à la volaille, plus abordable que la viande rouge devenue un luxe. Sur les marchés, le poulet vivant se vend entre 180 et 210 DA/kg, tandis que le poulet préparé fluctue de 300 à 350 DA/kg.
Cette situation pousse l’État à importer pour apaiser le marché, comme en 2025 avec le déstockage via SARS, vendant des viandes à 250 DA/kg. Par contraste, la consommation de viande rouge reste faible à 12 kg par habitant par an, avec un approvisionnement dépendant fortement des importations.
En somme, le renforcement de la production locale est essentiel pour réduire la dépendance aux importations et protéger le pouvoir d’achat des consommateurs. Le maintien de l’équilibre entre offre et demande est crucial pour stabiliser les prix et éviter d’accentuer les pressions économiques sur les ménages.