Lundi 8 septembre, l’Assemblée nationale en France a connu une journée d’une importance capitale pour l’avenir politique du pays. Après trois heures de discussions intenses, une motion de censure a été adoptée, marquant la fin du mandat du gouvernement dirigé par François Bayrou.
Chute du Gouvernement Français après vote de censure
Ce dernier, en fonction depuis le 13 décembre 2024, avait tenté de consolider son autorité en proposant un vote de confiance, suite aux critiques sur sa politique d’austérité. En vain, car 364 députés se sont opposés à lui, tandis que 194 ont soutenu son gouvernement et 15 se sont abstenus. François Bayrou et son cabinet remettront leur démission mardi, comme confirmé par des sources gouvernementales.
François Bayrou désavoué pour sa politique budgétaire
Ce vote est une réaction directe aux politiques économiques adoptées par François Bayrou. Durant l’été, il avait présenté un budget pour 2026 axés sur une réduction des dépenses de 20 milliards d’euros pour tenter de maîtriser la dette de la France, estimée à 3 345,4 milliards d’euros fin mars 2025. Son plan inclut des coupes importantes dans la fonction publique, des réductions des dépenses sociales, la suppression de deux jours fériés payés, ainsi que des réductions des remboursements de santé pour les maladies de longue durée. Ces mesures ont entraîné une véritable fronde dans le pays.
Réactions et avenir politique incertain
Jean-Luc Mélenchon, dirigeant de La France insoumise, a salué ce résultat comme une « victoire populaire » et a exhorté Emmanuel Macron à quitter ses fonctions. Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire de ce parti, avait prédit la colère sociale grandissante lors d’une intervention directe envers Bayrou. Des mouvements de grève massifs sont prévus le 10 septembre pour protester contre les mesures d’austérité, promettant un environnement social tendu. Emmanuel Macron se retrouve maintenant dans une situation précaire et doit trouver une solution à cette crise politique et sociale.