Réforme contestée : la numérisation des cours de français pour un titre de séjour en France suscite colère et actions en justice. Découvrez pourquoi.
Controverse autour des cours de français dématérialisés pour titres de séjour
Plusieurs associations s’opposent à la réforme imposant la numérisation des cours de français destinés aux demandeurs d’un titre de séjour en France. Trois organisations ont déposé un recours en urgence devant le tribunal administratif de Paris, soulignant les risques d’inégalités d’accès à la formation linguistique. Cette réforme, qui dématérialise progressivement l’apprentissage du français à l’aide de l’intelligence artificielle, est jugée contraignante et inadaptée pour une partie du public visé.
Les acteurs de l’opposition et leurs arguments
La Cimade, le Secours Catholique-Caritas France et la Fédération des Centres sociaux et socioculturels ont saisi la justice le 29 août 2025. Elles dénoncent la décision de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), qui a lancé de nouveaux marchés publics début 2025. Depuis le 1er juillet, la majorité des cours se déroulent en ligne, seuls les étrangers sans compétences de lecture ou d’écriture continuant en présentiel.
Les conséquences de la réforme
Les critiques portent sur le risque d’exclusion des étrangers dépourvus de matériel ou de maîtrise numérique. Pour ces associations, la mesure pourrait compliquer l’obtention d’un titre de séjour et renforcer la précarité de nombreux candidats. De son côté, l’Ofii défend une modernisation comparable à d’autres modèles européens. Un collectif prévoit une mobilisation le 8 septembre 2025, à l’occasion de la Journée internationale de l’alphabétisation, afin de dénoncer une réforme perçue comme un frein à l’intégration et à l’accès au titre de séjour.