À Chlef, la saisie inédite de 1,8 million d’euros en fausse monnaie ébranle le marché noir des devises et déclenche une vaste enquête nationale.
Saisie record de faux euros à Chlef et ses conséquences
À Chlef, une saisie de faux billets d’euros sans précédent a considérablement perturbé le marché noir des devises en Algérie. Les autorités ont intercepté plus de 1,8 million d’euros en fausse monnaie, une opération menée le 7 août 2025 par la police judiciaire après des renseignements recueillis. Deux véhicules transportant des billets falsifiés pour un montant de 1 851 100 € ont été interceptés.
Les suspects, connus sous les initiales S.A. et S.M., sont actuellement en détention provisoire sur ordre du juge d’instruction de Chlef. L’enquête en cours révèle un lien potentiel avec un réseau national impliqué dans la production et la distribution de fausse monnaie.
Flambée de faux euros : Impact sur le marché noir des devises
L’impact sur le marché noir a été immédiat et profond. Dans des villes comme Alger, Oran, et Annaba, des mesures de précaution, telles que l’utilisation de lampes ultraviolettes et de stylos détecteurs, ont été renforcées par les cambistes. La méfiance s’est installée chez les clients, entraînant une réduction des transactions de devises et une baisse de la liquidité disponible.
Cette saisie massive a en effet mis à mal le fonctionnement basé sur la rapidité et la confiance. Certains cambistes augmentent maintenant leurs taux de vente de l’euro en réponse au risque accru, tandis que d’autres préfèrent limiter leurs activités à des clients fiables ou à des transactions sécurisées.
Conséquences et poursuites judicières
La fabrication et la mise en circulation de fausse monnaie sont des crimes graves, passibles de lourdes peines d’emprisonnement, surtout si une organisation criminelle est impliquée. L’enquête se poursuit pour démanteler le réseau responsable et identifier les sources des matériaux et des encres utilisés dans la production de ces faux billets. Cet événement souligne la vulnérabilité du marché noir des devises aux falsifications à grande échelle et démontre la capacité de perturbation des réseaux criminels sur ce circuit informel. Pour l’instant, la prudence règne et les activités demeurent réduites jusqu’à ce qu’un retour à des échanges sécurisés soit possible.