En Algérie, la décision de rendre légal le commerce du cabas vise à formaliser une activité dominée par les petits importateurs et à valoriser la monnaie locale (Dinar). Cette initiative, officialisée par un décret exécutif et publiée au Journal officiel le 29 juin, donne un statut d’auto-entrepreneur à ceux qui pratiquent ce commerce afin de réduire les pratiques informelles.
Conséquences sur le marché des devises (Dinar-Euro)
Depuis l’entrée en vigueur de cette mesure, une hausse notable de l’euro sur le marché noir a été observée, atteignant 264 dinars par euro le 3 juillet. Bien que certains attribuent cette flambée à la légalisation, l’économiste Brahim Guendouzi émet des réserves sur une telle corrélation.
Évaluation des impacts économiques
Le décret exécutif n° 25-170 tente de régulariser l’activité en définissant les conditions de la micro-importation par les auto-entrepreneurs. Toutefois, l’obligation pour ces derniers de financer leur activité avec leurs propres devises, conservées dans des comptes bancaires, pourrait limiter les effets attendus. L’ancrage persistant au marché informel des devises pose un défi, et l’hypothèse d’un effondrement du dinar est jugée improbable en raison de la diversité des acteurs du marché des devises non réglementé.
Facteurs supplémentaires influençant le marché
La récente hausse de l’euro pourrait davantage s’expliquer par la forte demande liée au tourisme et aux vacances, exacerbée par la nouvelle allocation touristique qui n’a pas encore été mise en place.
Bien que le commerce du cabas ait désormais un cadre légal, son impact sur le marché du dinar et de l’euro semble limité. L’État espère améliorer le contrôle grâce à la délivrance de cartes d’auto-entrepreneurs, mais seul le temps nous dira comment cette stratégie influencera véritablement l’économie informelle algérienne.