Le 10 novembre dernier, le général-major Hasnat Belkacem a été désigné officiellement dans les fonctions de Chef du Département Emploi-Préparation par intérim, succédant au Général-major Mohammed Kaidi. Une cérémonie officielle a été organisée au siège du ministère de la Défense nationale pour les besoins de cette passation des pouvoirs. Mais le profit du nouveau remplaçant du général-major Mohamed Kaidi intrigue, étonne et suscite une vive polémique au sein de l’institution militaire algérienne.
Le général-major Hasnat Belkacem est un véritable inconnu au bataillon et personne au sein de l’Armée algérienne ne s’attendait à sa nomination surprenante à la place du célèbre Mohamed Kaidi. Cette nomination soulève de nombreuses interrogations en raison du profil de Hasnat Belkacem. Ce dernier n’a, effectivement, aucune expérience dans la gestion des tâches opérationnelles ni la moindre expérience dans la stratégie des combats militaires et leurs enjeux divers et très sensibles.
Et pour cause, le général-major Hasnat Belkacem a fait l’essentiel de sa carrière au sein de sa carrière au sein de la Garde Républicaine qui assure des missions d’honneur et de sécurité au profit des plus hautes autorités de l’État algérien. Il s’agit d’un corps militaire, certes, mais qui n’a pas pour vocation de gérer ou de s’impliquer dans les combats militaires, de protéger la sécurité nationale contre une agression étrangère ou de participer à l’élaboration des stratégies de défense militaire.
Les différentes spécialités de La Garde Républicaine comme la section de la musique militaire et de la fanfare nationale, sont protocolaires et folkloriques qui entrent en jeu lors des parades militaires organisées en l’honneur des convives étrangers de l’Etat algérien. A titre d’exemple la section équestre utilise plusieurs races de chevaux en fonction de leurs qualités et missions imparties, la section des commandos sous-mariniers et celle des unités de combat et d’intervention participant à la garde rapprochée des personnalités et hauts cadres de l’Etat et à la protection de la Présidence et des bâtiments officiels.
Il ne s’agit nullement d’un corps de combat qui pourrait peser sur le cours d’une guerre. Jusqu’à récemment, Belkacem Hasnat occupait les fonctions d’inspecteur de la Garde Républicaine. Par le passé, il a occupé plusieurs fonctions au sein de la Garde Républicaine grimpant ainsi plusieurs échelons lui permettant de devenir général-major. Entre 2017 et 2018, Belkacem Hasnat avait été également nommé parmi les juges-assesseurs près les tribunaux militaires. Un poste purement administratif. Sa principale mission est d’assister le juge qui préside l’audience d’un procès militaire.
On le voit bien, Belkacem Hasnat n’a jamais travaillé réellement sur le terrain des combats militaires et des opérations destinées à neutraliser un ennemi particulier. Or, à la surprise générale, il se retrouve à la tête de l’un des départements opérationnels les plus sensibles de l’Etat-Major de l’ANP, à savoir celui d’Emploi-Préparation qui coordonne tous les préparatifs logistiques et les plans d’action de l’Armée algérienne pour les combats conventionnels comme pour les affrontements non-conventionnels.
Selon nos sources, Belkacem Hasnat est un proche collaborateur du général d’armée Benali Benali, le patron de la Garde Républicaine, et l’un des plus influents décideurs de l’Institution militaire algérienne. C’est lui qui serait à l’origine de sa promotion inattendue à la place de Mohamed Kaidi dont le départ brusque, et imprévu, a troublé l’agenda de l’Etat-Major de l’ANP contraignant ainsi les principaux responsables du haut commandement militaire de lui trouver un remplaçant par intérim en toute urgence pour ne pas souffrir de la vacance du pouvoir dans un poste clé de l’Armée.
Algerie Part Plus