Le chef franco-algérien Mohamed Cheikh, gagnant de Top Chef 2021, revient sur les discriminations et obstacles rencontrés au début de sa carrière, et sur sa lutte pour réaliser son rêve culinaire.
Un parcours semé d’obstacles pour Mohamed Cheikh
Invité de l’émission « Ça commence aujourd’hui » sur France 2, Mohamed Cheikh, chef franco-algérien et vainqueur de Top Chef 2021, a partagé le 5 novembre les difficultés qu’il a surmontées pour réussir en cuisine. Né en France de parents algériens, Mohamed a entamé sa carrière en 2010 avec un BEP en hôtellerie-restauration. Cependant, il est rapidement confronté aux discriminations dans un milieu parfois marqué par des préjugés. Il raconte que, souvent, ses collègues ne l’imaginaient pas réussir en cuisine, parce qu’il ne consommait ni porc ni vin, et les remarques hostiles sur son prénom étaient fréquentes.
Malgré les insultes et les provocations, le chef explique avoir avancé « dans le silence », se battant pour sa place et se forgeant une réputation. « À l’époque, quelqu’un qui s’appelle Mohamed dans une cuisine, c’est celui qui fait la plonge », explique-t-il. Mais déterminé à réussir, Mohamed a travaillé dur, en restant fidèle à ses valeurs.
Un chef fier de son parcours et de ses valeurs
Motivé par l’exemple de ses parents, Mohamed Cheikh n’a jamais voulu abandonner son rêve de devenir chef. Il a relevé les défis sans en faire part à sa famille, préférant avancer par ses propres moyens. Aujourd’hui, il se dit fier de son parcours, ayant « réussi sans faire de tort à qui que ce soit » et en gardant ses valeurs intactes. Il est devenu un modèle d’inspiration pour de nombreux jeunes passionnés de cuisine.
Après sa victoire à Top Chef, Mohamed a ouvert plusieurs restaurants éphémères à Paris, et depuis juillet dernier, il est à la tête de son propre restaurant, « Meïda », à Saint-Ouen. Son livre, *Ma Cuisine méditerranéenne*, publié en 2022, est un hommage à ses racines et à son amour pour la cuisine.