Marine Le Pen, la députée d’extrême droite et ancienne présidente du Rassemblement National (RN), a été condamnée pour diffamation envers l’association française Cimade. Les faits remontent à janvier 2022, lorsque Marine Le Pen avait accusé des associations humanitaires françaises d’encourager l’immigration clandestine en France, allant jusqu’à les qualifier de « parfois complices des passeurs. »
La cheffe de file du RN avait également ciblé directement la Cimade pour ses actions à Mayotte, un département français situé entre Madagascar et la côte du Mozambique. Elle avait déclaré que « La Cimade organise en réalité la filière d’immigration clandestine en provenance des Comores. » Ces accusations ont conduit la Cimade à porter plainte.
Le verdict est tombé le vendredi 13 octobre, condamnant Marine Le Pen à une amende de 500 euros avec sursis pour diffamation. Elle devra également payer 2 000 euros de frais de justice et 1 euro à titre de dommages et intérêts. Selon la justice, les propos de Marine Le Pen ont « dépassé la dose d’exagération possible dans le contexte dans lequel ils ont été prononcés, » franchissant ainsi les limites de la liberté d’expression.
Cette condamnation survient dans un contexte marqué par les débats sur l’immigration en France, notamment exacerbés par le conflit en Palestine. L’affaire a également suscité des réactions politiques, avec Marine Le Pen se défendant en faisant référence à d’autres questions liées à l’immigration et à la sécurité.