Ce mercredi 7 juin 2023, le juge de la troisième chambre du pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a levé le voiles sur l’affaire de la nouvelle aérogare de l’aéroport Mohamed Boudiaf de Constantine, concernant deux anciens ministres, en l’occurrence Noureddine Bedoui (ex-Premier ministre) et Abdelmalek Boudiaf (ex-ministre de la Santé).
Notons également que deux anciens walis de Constantine (Tahar Sekrane et Youcef Abdelaziz), ainsi que 41 autres accusés seraient également impliqué dans cette affaire. Précisons également que ce procès concerne un projet qui a occasionné la dilapidation de plus de 300 milliards de centimètres.
Plusieurs anomalie entourant le projet en question ont été signaler par le juge. A savoir : le coût de réalisation qui a dépassé le budget initial de 615 % en raison de travaux supplémentaires ; un retard de réalisation de 11 ans (au lieu des 48 mois convenus dans le cahier des charges) ; le caractère incomplet des études menées par le bureau SAU.
Nouvelle aérogare de Constantine : Abdelmalek Boudiaf rejette les accusations
L’’ex-wali de Constantine, Abdelmalek Boudiaf a aussi rejeté les accusations du juge en bloc. Notons qu’il s’agit des chefs d’accusation suivants : abus de fonction, octroi de privilèges injustifiés à autrui, dilapidation de fonds publics.
Boudiaf a expliqué au juge qu’au moment où il prit ses fonctions de wali de Constantine (en 2005), le taux d’avancement des travaux était de 15 %, et que lorsqu’il quitta son poste (en 2010), celui-ci avait atteint 80 %. Cependant, il ignore le budget restant lors de sa nomination a t’il notifié au juge.
Aussi l’ex-ministre de Bouteflika se contentera de dire qu’il n’avait donné aucune instruction pour les travaux supplémentaires qui ont occasionné l’explosion des coûts de réalisation de ce projet.
Rappelons qu’Abdelmalek Boudiaf a écopé depuis le 4 avril d’une peine de sept (7) ans de prison ferme.