Il y a 28 ans jour pour jour que Kasdi Merbah était froidement assassiné avec sa famille. Ce 21 Août 2021, l’Algérie se souvient de son ancien chef du gouvernement.
Abdallah Khalef de son vrai nom était un militaire issue d’une famille à Fès au Maroc et originaire de Tizi Ouzou. Lui et sa famille ont été assassiné le 21 Août 1993 à Alger.
De son pseudo Kasdi Merbah, il était le principal instigateur de la réconciliation entre le FIS et le gouvernement. Il a été éliminé en compagnie de son fils cadet Hakim, son frère Abdel Aziz, son chauffeur Hachemi Ait Mekidech ainsi que son garde du corps Abdel Aziz Nasri.
Seulement un an après l’assassinat de Mouhamed Boudiaf le 29 juin 1992, ce énième assassinat a marqué à tout jamais le peuple algérien d’autan que les circonstances restent toujours floues.
Selon le journaliste Mouhamed Arezki, un mois avant sa mort une liste de haut dignitaires susceptible d’être éliminé circulait à l’époque. Ce dernier se savait ciblé et a averti Mehri et Aït Ahmed d’une menace de mort qui pesait sur eux également.
« Il n y a ni autopsies, ni auditions, ni étude balistiques, encore moins de recherches approfondies. »
Cette lanterne sur les circonstances de l’assassinat oblige sa famille à chaque anniversaire de sa disparition de demander l’ouverture d’une enquête « sérieuse ». La famille estime que l’enquête a été bâclée voir carrément vicier et détourné. Selon elle, il n y a ni autopsies, ni auditions, ni étude balistiques, encore moins de recherches approfondies.
Rappelons qu’en 2019, les sœurs de l’ancien premier ministre avait interpellé le procureur général près la cour suprême dans le but de rouvrir le dossier qu’il qualifie de crime politique.
A l’occasion de l’anniversaire de sa mort, ces dernières ont appelé le procureur de la cour suprême « à s’autosaisir et à rouvrir le dossier, car le procès réservé à cette affaire a été vite expédié, réduit à une parodie de justice, visant essentiellement à évacuer une affaire jugée très embarrassante », affirment trois sœurs du défunt qui précisent qu’à défaut d’une réaction les autorités, une action en justice sera engagée.