Alger expat – La mobilisation ne faiblit pas. Plus de deux ans après l’expulsion vers l’Algérie de Mohamed Lakel, ses soutiens appellent toujours à son retour en France. Le Comité des sans-papiers du Nord organise des rassemblements hebdomadaires, devant la préfecture du Nord, pour exiger le réexamen du dossier du jardinier algérien.
Jeudi 19 août 2021, cela fera deux ans, qu’a eu lieu l’expulsion illégale de Mohammed Lakel. Le Comité nordiste des sans papiers a décidé de marquer l’événement en organisant un rassemblement devant la préfecture du Nord
Le sans-papiers algérien a été renvoyé en Algérie sans comparaître devant un juge. Son expulsion a été organisée dans l’ombre et n’a été régie par aucune autorité. Ses soutiens ne découragent pas. Ils lancent un nouvel appel, large et unitaire, pour réclamer son retour en France.
Un jardinier bénévole très apprécié
Mohammed Lakel est très connu dans sa ville Roubaix. Il était jardinier bénévole à la paroisse du Bienheureux Charles de Foucauld dans le quartier de l’Épeule. Membre du bureau du Comité des sans-papiers du Nord, l’algérien s’implique bénévolement au sein de nombreuses associations de la métropole lilloise.
En août 2019, Mohammed Lakel a été arrêté et placé au centre de rétention de Lesquin. La préfecture de Lille demandait un contrat de travail pour que son dossier soit étudié. La commission départementale chargée du réexamen de la situation des demandeurs étrangers, s’est réunit quelques jours après et a statué sur son cas. Le sans-papiers algérien sera expulsé »en cachette’’, en dépit d’une forte mobilisation citoyenne et politique.
Demande de réexamen de son dossier
Plusieurs collectifs et associations se sont formés pour exiger son retour en France. Un dossier a été déposé en préfecture demandant le réexamen de son cas, notamment avec la prise en compte de sa promesse ferme et sérieuse d’embauche, conformément à l’engagement public par voie de presse du préfet.
Deux ans après, aucune décision n’est annoncée. Le Comité nordiste des sans papiers dénonce les retards dans l’examen et le réexamen des demandes de régularisations, à cause des restrictions liées à la Covid-19.