Algérie- Ramtane Lamamra veut marquer son retour aux affaires de la diplomatie algérienne. En effet, il s’est fixé l’objectif de replacer l’Algérie au cœur de la gestion des crises et des conflits sur le continent.
Il est attendu du diplomate de faire gagner Alger en notoriété et de retrouver son lustre d’antan. Seulement deux mois depuis sa prise de fonction, Lamamra a visité quatre capitales africaines. Il s’agit de Tunis, Addis Abeba, Khartoum et le Caire. Cette tournée entre dans le cadre du redéploiement de l’Algérie sur le continent. Son CV parle pour lui. Celui qui est à l’origine de plusieurs de règlement conflits, a été commissaire pour la paix de l’Union Africaine à deux reprises.
La visite du ministre des affaires étrangères en Tunisie s’inscrit dans le contexte d’apaisement des tensions politique qui sévit dans le pays avec la dissolution du parlement par le Président Kaïs Saeïd et du limogeage du premier ministre. A noter que Tunis a trouvé de l’aide médical de la part de l’Algérie. Lamamra a aussi évoqué la question du barrage éthiopien. Un dossier épineux dans lequel la Tunisie est plein dedans en soumettant, en sa qualité de membre permanent au conseil de sécurité de l’ONU, un projet de résolution pour l’arrêt du remplissage du barrage.
« Fidèle à sa doctrine relative au règlement pacifique des différends et sa culture historique en matière de médiation, l’Algérie appuie la recherche d’une solution équitable et équilibrée à la question problématique de l’exploitation du barrage de la renaissance », a expliqué une source proche du dossier à TSA sur la question du barrage qui implique l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan.
Rattraper le temps en matière de coopération
Le 29 juillet dernier, Lamamra a été reçu par la présidente éthiopienne Sahle-Work Zewde. Il s’est rendu ensuite le 31 juillet en Égypte avant de boucler sa tournée au Soudan. Selon lui, l’Algérie compte jouer sa partition au point de régler définitivement le litige. « Nous voulons être une partie de la solution dans les grands dossiers qui concernent nos frères, quand les conditions sont favorables. Nous souhaitons que l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan puissent parvenir à des solutions satisfaisantes qui garantissent les droits de chaque partie », a déclaré Lamamra au cours d’une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien Sameh Shoukri.
« Nous continuons à porter un intérêt au dossier parce qu’il est important pour les pays frères et amis et nous tenons à ce que la relation entre les États arabes et africains soit distinguée », a poursuivi Lamamra.
Contribuer de façon considérable à désamorcer les crises politiques sur le continent serait un atout à ne pas négliger et ferait de l’Algérie cet État influent des années 1999-2000.