Avec plus de 173 tonnes d’Or, l’Algérie domine le classement africain en 2025. Derrière ce chiffre impressionnant, une guerre monétaire silencieuse se joue. Voici pourquoi cela devrait vous alerter.
L’Algérie écrase la concurrence : une domination dorée assumée
C’est un record qui fait du bruit. Avec 173,56 tonnes d’or dans ses coffres, l’Algérie confirme en 2025 son statut de leader africain incontesté des réserves d’Or, selon les données du World Gold Council. Une avance écrasante sur la Libye (146,65 tonnes) et l’Égypte (128 tonnes). À elles trois, ces nations d’Afrique du Nord concentrent près de 70 % de tout l’or déclaré sur le continent.
Mais derrière cette course au métal jaune, se cache une stratégie bien plus percutante : faire de l’Or un rempart contre les chocs économiques et la dépendance au pétrole. Depuis 2020, Algérie n’a cessé de renforcer ses stocks pour protéger sa monnaie et se détacher du dollar, alors que les marchés mondiaux tanguent.
Course à l’Or : les banques centrales prennent d’assaut le métal jaune
Le chiffre est stupéfiant : 1 000 tonnes d’or ont été achetées par les banques centrales en 2024, deux fois plus que la moyenne des dix dernières années. En avril 2025, le prix de l’once d’or a explosé à 3 500 dollars, battant tous les records. Une réaction brutale à la montée des tensions géopolitiques et à la perte de confiance envers les monnaies fiduciaires.
Résultat : 66 % des banques centrales misent désormais sur l’or comme actif de diversification. Pire, 1 sur 5 le considère comme la meilleure protection contre les conflits internationaux et les sanctions économiques. En clair, ce n’est plus un simple investissement, c’est un bouclier. Et l’Algérie l’a bien compris.
Ghana, Maurice, Kenya… Les autres pays suivent, mais à distance
Dans ce paysage doré, le Ghana tire son épingle du jeu. Fort de sa production record (130 tonnes/an), il se classe 4e du continent avec 31,01 tonnes en réserve. Une performance qui montre que les pays subsahariens peuvent aussi peser dans la balance… s’ils misent stratégiquement. Plus bas dans le classement, Maurice (12,42 t), la Tunisie (6,84 t) ou encore le Kenya (0,02 t) affichent des stocks symboliques.
Pas de guerre de chiffres ici, mais un signal clair : même les plus petits veulent leur part de l’or pour renforcer leur souveraineté financière. Et ce n’est qu’un début. En 2025, une vingtaine de banques centrales africaines prévoient d’augmenter leurs réserves. Le continent s’organise. La ruée vers l’or est en marche.