AlgeriePartPlus – Les autorités algériennes sont en train de jouer avec le feu. Et à ce rythme, elles finiront par se brûler et brûler tout le pays dans le sillage de cette inconscience. Et pour cause, la pandémie de la COVID-19 reprend une nouvelle intense activité et un nouveau variant dangereux est en train de se propager depuis l’Afrique du Sud. Au lieu d’agir rapidement et en urgence pour éviter une énième catastrophe sanitaire comme ce fut le cas lors de la 3e et 2e précédentes vagues de contaminations, les autorités algériennes demeurent passives et refusent de renforcer le taux de couverture vaccinale. L’Algérie n’a plus le choix aujourd’hui : elle doit décréter la vaccination obligatoire.
Le constat est scientifiquement établi : les pays les moins vaccinés sont les pays les plus touchés par une nouvelle vague meurtrière de COVID-19. Preuve en est, la nouvelle vague de Covid progresse rapidement en Europe. Le taux d’incidence est remonté en flèche aux Pays-Bas, en Belgique, en Autriche et en Irlande. Une hausse qui s’opère également en France, bien qu’à un rythme plus modéré. Pour l’instant, la vaccination a permis de réduire fortement les décès dans les pays de l’ouest du continent. Comme le montre l’exemple du Royaume-Uni, ou le taux de mortalité reste relativement faible, malgré un nombre élevé de contaminations depuis juin.
En revanche, la cinquième vague est meurtrière dans l’est de l’Europe, notamment dans les pays les moins vaccinés. Dans dix de ces onze pays de l’est (la Pologne restant une exception), le taux de mortalité du Covid depuis septembre est très largement supérieur à celui de la moyenne de l’Union européenne. Pourquoi ? Parce que les pays de l’Europe de l’Est sont nettement moins vaccinés que le pays de l’Europe de l’ouest.
Et la pandémie de la COVID-19 est repartie à la hausse dans une Europe de l’Est finalement assez peu vaccinée. En Bulgarie, moins de 20 % de la population est vaccinée.
Prenons un autre exemple. En Autriche, pays le moins vacciné d’Europe occidentale, l’épidémie de la COVID-19 fait encore des ravages. Et l’Autriche était contrainte d’imposer l’obligation d’être vacciné ou guéri du Covid-19 pour pouvoir accéder aux restaurants, hôtels et lieux culturels, alors que le pays fait face à une hausse des cas de contamination.
Après un nouveau record de 10 000 nouvelles infections, samedi dernier, le pays a été obligé de durcir significativement ses mesures sanitaires. Avec 63 %, l’Autriche a l’un des taux de vaccination les plus faibles d’Europe occidentale.
La conclusion est claire et implacable : moins on est vacciné, plus on est confronté à un risque d’une reprise chaotique de la pandémie. Or, l’Algérie fait toujours partie des pays les moins vaccinés du monde ! Même pas 13 % des algériens sont entièrement vaccinés contre l’infection à la COVID-19. C’est une situation périlleuse qui met en danger toute la population algérienne largement exposée aux risques très élevés d’une future 4e vague ravageuse comme celle qui s’est abattue terriblement sur le pays lors de l’été 2021 avec des records de décès dépassant les 600 victimes certains jours du mois de juillet dernier.
Avec à peine 6 millions d’Algériennes et d’Algériens entièrement vaccinés, le pays court à sa perte et risque de se retrouver dans l’obligation de confiner, fermer ses frontières et restreindre les activités économiques ou sociales pour faire face à la future 4e vague. Une seule solution pour réduire l’impact désastreux sur le pays de ce scénario cauchemardesque : imposer la vaccination obligatoire le plus rapidement possible pour augmenter significativement la couverture vaccinale d’ici la fin de l’année. C’est la seule solution envisageable.
L’Algérie dispose officiellement d’un stock de plus de 13 millions de doses des vaccins anti-COVID. Elle a donc les moyens de couvrir les besoins d’une obligation vaccinale et elle dispose d’une marge de manoeuvre pour se reconstituer d’autres stocks. Avec l’obligation vaccinale, plus de 50 % des algériennes et algériens seront vaccinées complètement en quelques semaines. Ce qui améliorera l’immunité collective de notre pays face à la prochaine et inévitable 4E vague.
A cela il faut ajouter qu’il faut se préparer ensuite aux potentiels ravages du nouveau variant apparu en Afrique Australe. Il s’agit effectivement d’un nouveau variant du Covid-19, d’abord identifié comme le B.1.1.529, et rebaptisé «Omicron» par l’OMS. Il a été désigné comme «variant préoccupant» par l’organisation hier vendredi 26 novembre. Il présenterait des mutations «inquiétantes», et les données préliminaires recueillies par l’OMS «suggèrent un risque accru de réinfection avec ce variant». Le surnom d’Omicron, qui fait référence à une lettre grecque, comme le faisaient avant lui les variants Alpha, Bêta, Gamma et Delta. On le voit bien : le monde bouge, panique et redouble d’efforts pour trouver des solutions face à la reprise alarmante de la pandémie. L’Algérie ne peut pas rester immobile et les bras croisés face à cette menace.